lundi 27 octobre 2008

Acceptons le changement…


Médaillé de bronze de la campagne africaine « Burkina Faso 98 » avec les Léopards (à l’époque les Simba), Roger Hitoto s’exprime sur les questions brûlantes de l’actualité footballistique de la République Démocratique du Congo. Soucieux de la renaissance de notre football, il propose le changement au somment de la Fédération Congolaise de Football Association comme une condition sine qua none. Il invite par ailleurs tous les amoureux du football à l’unité en travail la main dans la main afin de redorer l’image de notre football.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos internautes?
Je m'appelle Roger Hitoto. Je suis né, à Mbandaka en République Démocratique du Congo, un certain 24 février 1969. Fils de Hitoto Nkumometa Antoine et de Botango Banvula Henriette qui est la femme de ma vie " ma mère". Je suis divorcé et père de trois enfants, et résidant à Lille(France). Demi finaliste de la Coupe d' Afrique des Nations " Burkina 1998"
Pratiquement 10 ans après la CAN 98 au Burkina, vous réapparaissez sur la scène de football congolais avec Marbella. Comment expliquez-vous cela?
C’est grâce à monsieur Kamango avec qui on est resté en contact grâce aux activités de l'association des anciens footballeurs. Il m'a donné l'opportunité en me disant : « vient apporter ta part à la renaissance du football congolais ».
Quelle a été votre contribution ?
En tant qu'intendant, je devais être en contact avec les joueurs vu que je les connaissais depuis longtemps. Et surtout me mettre à leur place sur le plan relationnel. Les choses se sont bien passées et c’était une joie pour moi de participer à la naissance de nouvelle génération.La tâche était facile car tous les joueurs ont répondu présents et chacun d’eux avait la détermination de participer à cette renaissance.
Comment voyez- vous cette équipe?
On ne s’est pas trompé sur la sélection des joueurs mais en tant que congolais, on doit croiser les doigts pour qu'on atteigne l'objectif. Je suis de tout cœur avec eux car la chose extra était notre qualification.
La RDC vient d’être éliminer non seulement de la CAN mais aussi de la Coupe du monde 2010. On peut avoir vos impressions par rapport à cette situation désastreuse sachant que vous faites parti des ces personnes qui sont à l'origine de la génération Marbella
Sincèrement, je ne trouve pas des mots parce que c'est difficile d’y croire. Étant une grande nation de football, c'est invraisemblable qu'on ne participe pas à ces deux grandes fêtes de football.
Je ne rejette pas la faute aux joueurs mais au football congolais c’est-à-dire les dirigeants et tous ceux qui les entourent parce qu'on a une génération de jeunes joueurs très talentueux mais qui ne sont pas mis dans des bonnes conditions. Cette élimination va laisser des traces dans le cœur de tout sportif congolais.
Avec le système 4-3-3 qui signifie la richesse au niveau de l'attaque, comment n'a-t-on pas pu inscrire beaucoup des buts au cours de cette campagne?
Je ne sais pas faire des commentaires là-dessus car la dernière fois que j’ai vu l’équipe jouée, c’était à Dreux contre le Togo. J’ose croire l’entraîneur a fait le choix du système qu’il a trouvé le meilleur et je pense qu’il est la personne la mieux indiquée pour répondre à cette question.
Quelles solutions préconisez-vous pour les prochaines échéances c’est-à-dire 2012?
Pour que le football congolais puisse retrouver sa place, nous devons apprendre à taper sur la table et faire le point en sachant que depuis 1998 on n’a pas pu atteindre la 1/2 finale de la CAN. Sans pour autant attaquer qui que c'est soit, pour moi le plus important ce n’est pas les hommes mais c'est le peuple, un pays qui mérite mieux que ça. Donc, je pense qu'il faut qu'il y ait du changement au sommet de la fédération congolaise du football. Acceptons le changement car le chantier est tellement vaste. Nous devons travailler la main dans la main et prenons le temps pour bâtir une équipe digne de la RDC.
Qu'est-ce que vous êtes devenu ?
Je suis resté dans le milieu du football et je fais des matches de gala avec les anciens de l'équipe de France, les mondialistes tous les week-ends dans la structure " variété clubs de France". Les matchs se jouent soit en France soit ailleurs.Je suis aussi avec " The black Star", on fait des matches en Afrique. Récemment, nous avons joués au Burkina Faso et en décembre, on sera en Côte d'Ivoire. A l'issu de ces matches, l'argent récolté est donné pour des œuvres caritatives.Nous tenons une boite d'accompagnement " foot vision 1863" qui gère la carrière de joueurs professionnels et des jeunes qui ont de l’avenir. Donc, on gère l'image des footballeurs pour les orientés à ne pas tomber sur des mauvaises personnes.
Parlez-nous de " The black star", pourquoi vous n'organisez pas ces genres de matches au pays ?
Nul n'est prophète chez soi. L'image que j'ai pour mon pays, tu ne te rends pas compte. La gloire que la République m'a donnée en me choisissant comme son ambassadeur. Je veux bien être capable de lui rendre ce qu'elle m'a donnée et c'est pourquoi je me dis " ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais plutôt ce que tu peux faire pour lui" malheureusement je souffre de ne pouvoir le faire jusque là pour la simple raison que chez nous le plus difficile c'est qu'on ne sait pas sur qui s'appuyer. Ailleurs par contre, ils savent qui contacter et pourquoi mais c'est la vie.Quand tu regardes l'équipe nationale, hormis la coupe de « Moseka », on n’a plus de référence et j'aurais voulu amener la variété dans mon pays non pas pour qu'on voit la petite personne de Roger Hitoto mais plutôt une image positive de ce qui a été un grand pays de football mais hélas devenu aujourd’hui un pays de guerre où la pauvreté bas son plein. Et Que les autres puissent avoir un autre regard et le respect du football pour mon pays
Et dans "le foot vision, que faites-vous au juste?
On ne travaille pas parce que' on est connu mais plutôt en famille. En connaissant déjà la personne (le joueur), on travaille pour son épanouissement afin qu'il ait une bonne image pour assurer la fin de sa carrière. Qu'il ait un mot à dire et soit capable de s'exprimer car sans cela, nous voyons aujourd'hui les joueurs ont du mal à s'en sortir sur les contrats et autres
Quel est votre mot de la fin?
On peut être expatrié mais cela ne veut pas dire qu'on ne s'inquiète pas pour la nation moins encore pour le football. Et quand j'étais joueur actif, j'ai toujours répondu présent à toutes les convocations et je vous assure que j'ai toujours ce même amour pour pouvoir aider mon pays qui me tiens à cœur malgré le moment difficile que nous vivons aujourd'hui en ce qui concerne le football. Faisons l'effort de nous unir pour redonner à notre cher pays cette fierté et cet amour par le football congolais. Je reste toujours dispos pour mon pays qui m'a tant donné (je ne demande pas ce que mon pays peut faire pour moi, plutôt ce que je peux lui apporter).
Grand merci à Irisfootball.com car grâce à vous, je me suis exprimé librement malgré que je ne suis pas une personne qui parle beaucoup. Félicitation et courage, continuer sur votre lancer et j'espère de tout cœur vous voir grandir. Je reste votre disposition.

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